Pour davantage d’informations sur les herbes aromatiques, retrouvez le glossaire des herbes aromatiques et de leurs propriétés curatives sur notre article dédié.
La culture des herbes aromatiques
On peut cultiver pratiquement toutes les espèces d’herbes aromatiques, que ce soit en pleine terre, en conteneur ou en pots à suspendre sur le rebord d’une fenêtre. Un balcon garni de pots d’herbes aromatiques sera même très décoratif en ville. Pas besoin de beaucoup de place, il suffit simplement de tenir compte des exigences de culture inhérentes à chaque variété avant de les associer dans le même bac. Par exemple, le romarin, l’origan, le thym et la marjolaine nécessitent une exposition ensoleillée tandis que le cerfeuil et la menthe préfèrent les situations mi-ombragées et un terrain humide. Le basilic poussera sans problème en intérieur, pourvu qu’il bénéficie de suffisamment de lumière et d’un arrosage régulier. Les espèces dites envahissantes, comme l’estragon et la menthe, seront plantées en pots séparés afin d’éviter qu’elles n’étouffent leurs voisines.
• Réaliser des semis
Si vous n’avez besoin que d’une seule espèce d’herbe aromatique, la solution idéale sera d’acheter la plante encore jeune dans un magasin spécialisé. Si c’est un véritable carré d’herbes aromatiques que vous voulez créer, vous pouvez alors faire des semis. Sachez toutefois que tout ne se sème pas avec la même facilité. Les semis les plus simples à réussir sont l’estragon, le persil, la ciboulette et le basilic. Semez les graines dans un bac large et profond rempli de terre et de terreau mélangés, puis couvrez d’une feuille de plastique transparent et laissez couvert jusqu’à ce que les graines commencent à germer. Quand les plantules sont suffisamment robustes pour être déplacées, éclaircissez les semis, c’est-à-dire écartez les pousses les unes des autres afin d’éviter qu’elles ne s’étouffent entre elles, en replantant le surplus dans un autre bac ou tout simplement en le supprimant. Transportez ensuite le ou les bacs sur vos rebords de fenêtres et laissez grandir les pousses avant de commencer à couper les feuilles pour votre usage culinaire.
Aux bacs de plastique préférez la terre cuite car, outre le facteur esthétique, le matériau permet aux racines de la plante de mieux respirer. Quel que soit le conteneur utilisé, assurez-vous qu’il soit bien doté de trous de drainage afin d’éviter l’eau stagnante.
• La culture des herbes aromatiques en intérieur
Si vous choisissez de cultiver des herbes aromatiques en intérieur, rappelez-vous qu’elles aiment les ambiances humides. Mettez vos pots dans une soucoupe remplie de petits graviers. En plus de maintenir l’humidité, ce système garantit un bon drainage. L’unique exception à cette règle étant pour le basilic qui a besoin de moins d’humidité pour se développer. La température idéale pour maintenir des plantes en appartement est de 16° à 20° et il convient d’éviter autant que possible les gros écarts thermiques.
• La culture des herbes aromatiques en pleine terre
Si vous optez pour une culture en pleine terre ou en grands conteneurs, attention aux assemblages : le fenouil et le cumin ne s’entendent pas et ainsi de l’aneth et de la coriandre, du persil et de la menthe. Ornez votre jardin de pots suspendus et de jardinières dans lesquels seront placées en alternance des plantes comme le basilic, l’aneth ou la sarriette et d’autres variétés au parfum plus corsé comme le romarin et le laurier. Garnissez les angles de thym, de marjolaine et de sauge. Le persil frisé, les diverses variétés de thym et le romarin se plairont en pots suspendus à condition toutefois qu’ils se trouvent en situation abritée.
• Une attention quotidienne
Chaque jour, prodiguez de justes soins à vos plantes : arrosez-les, taillez-les si nécessaire, tournez vos jardinières pour offrir un maximum de lumière à toute la plante, vérifiez que les feuilles ne soient pas infestées de parasites.
La récolte des herbes aromatiques
Les différentes parties utilisables d’une herbe aromatique, qu’il s’agisse d’usage culinaire ou thérapeutique, seront récoltées à différentes périodes de l’année et selon un mode propre à chacune. Pour la récolte, il faut avant toute chose se munir d’un panier en rotin ou en bois afin d’y déposer la plante sans l’abîmer.
• La récolte des feuilles des herbes aromatiques
Les feuilles peuvent être récoltées tout au long de l’année, en particulier pour les variétés telles que le thym, le romarin, le persil, la ciboulette et le cerfeuil. Le meilleur moment pour récolter les feuilles, celui où leur parfum culmine, si situe juste avant la floraison. Choisissez soigneusement vos feuilles en écartant d’office celles abîmées ou touchées par les insectes. Ne les malmenez pas, évitez de les plier ou de les couper, car vous risqueriez de perdre les huiles essentielles volatiles et, par conséquent, d’appauvrir votre cueillette en parfum et en arôme. Rappelez-vous que la sauge, le thym et le romarin ne doivent pas être affaiblis par des tailles trop fréquentes ou par un prélèvement excessif de feuilles avant l’hiver, surtout si la plante est jeune. La quantité de feuilles récoltées en une fois ne doit jamais excéder 10% du volume global de la plante pour ne pas causer à cette dernière de traumatisme qui lui serait fatal.
• La récolte des fleurs des herbes aromatiques
Les herbes aromatiques produisent des fleurs splendides. Pour exemple : la ciboulette, la bourrache, la sauge. Coupez-les lorsqu’elles sont totalement ouvertes et, de même que pour les feuilles, écartez les fleurs touchées ou abîmées. Une fois récoltées, mettez vos fleurs dans un grand récipient à l’intérieur duquel l’air puisse circuler.
• La récolte des graines des herbes aromatiques
Toutes les plantes, à divers moments de l’année, produisent des fruits à l’intérieur desquels sont contenus des graines. Les graines sont récoltées lorsqu’elles sont arrivées à maturité complète. Dans le cas du fenouil sauvage, il faut couper la tige entière avec les fruits et les graines matures et la placer immédiatement dans un sac en papier ou un conteneur adapté, afin d’éviter qu’un simple courant d’air ne fasse s’envoler les graines. Après la récolte, placez les graines dans un local chauffé et bien aéré durant quelques jours afin de les faire sécher complétement. Après quoi vous pourrez les transvaser dans des sachets ou des petits pots de verre que vous n’oublierez pas de munir d’une étiquette afin de les identifier plus facilement. Pour une conservation optimale, choisissez des bocaux de verre fumé, à fermeture hermétique.
Le séchage des herbes aromatiques
Depuis des temps ancestraux, on a pour coutume de faire sécher les plantes ou de les faire macérer dans de l’huile ou du vinaigre afin d’en renforcer l’arôme. L’antique tradition de l’herboristerie nous enseigne que, pour préserver longtemps l’arôme, la couleur et la fraicheur, il faut que toute manutention sur la plante se fasse rapidement et avec précision. La méthode la plus couramment employée est le séchage, procédé simple à suivre qu’adoptera de préférence le néophyte.
- Commencez par nettoyer simplement la plante en vous aidant d’un pinceau afin d’éliminer la terre et toute trace d’impureté.
- Formez ensuite plusieurs bouquets que vous suspendrez dans un endroit sec, à la température ambiante de 30° ou plus, afin d’éviter que les huiles essentielles ne se volatilisent. Entourez les bouquets d’une feuille de papier, en laissant les tiges à l’air libre. Les feuilles, ainsi, ne sécheront pas trop, ce qui évitera qu’elles ne se cassent et seront protégées de la poussière.
- Au bout d’une dizaine de jours, les feuilles seront sèches mais pas cassantes, prêtes à être mises en conserve. Détachez alors les feuilles des tiges et placez-les dans un bocal bien fermé.
- Le jour suivant, vérifiez qu’il n’y a pas de condensation à l’intérieur du récipient, auquel cas vous retirerez les feuilles pour les faire sécher quelques jours de plus sur une grille, dans un local chaud et sec.
Pour un séchage plus rapide, vous pouvez – comme alternative à l’opération décrite ci-dessus – mettre les plantes au micro-ondes sur une feuille de papier et faire chauffer à la puissance maximale. Au bout d’une minute, retournez les feuilles et refaites cuire une minute. Vérifiez la consistance des feuilles et, au besoin, refaites cuire jusqu’à ce qu’elles soient sèches. Les feuilles séchées doivent avoir la consistance d’une feuille de papier sans être cassantes.